EGLISE DE ST JULIEN-DES-LANDES

 DESCRIPTION

Il s’agit d’une église de style néo-gothique où l’on trouve différents matériaux : du calcaire dur provenant des anciennes carrières de Luçon, mais aussi du tuffeau, une pierre assez friable, du schiste, de la pierre de Charente, de la pierre de Chauvigny etc… Elle est couverte d’une toiture d’ardoises.

La façade de l’église est symétrique. On remarque le clocher-porche qui abrite la statue de St Julien (il est ici représenté en officier romain).

Une inscription latine se trouve sur un parchemin tenu dans sa main gauche.

 » Desiderium Habens Dissolvi Et esse cum Christo

ce qui signifie :

« J’ai le désir de disparaître et d’être avec le Christ ».

Cette citation est extraite du verset 23, chapitre I de l’Epître de St Paul aux Philippiens. Dans la main droite, il porte une palme, symbole du martyre. Cette statue fut offerte par M. et Mme de Lauzon dont les blasons surmontés d’une couronne comtale figurent sur le socle. La bénédiction eut lieu le 28 août 1892.

Après avoir gravi l’escalier de six marches, entrons… Nous apercevons deux petites salles : à droite (côté nord), une réserve, et à gauche (côté sud) : la chapelle des fonts baptismaux. L’édifice est constitué d’une nef centrale et de deux bas-côtés voûtés en briques creuses sur ogives. Le transept, peu saillant, s’achève à l’ouest par un chevet pentagonal.

 

Dans le chœur, on voit les statues de St Pierre (avec ses clés), St Paul (avec l’épée), St Jean (avec l’aigle), et les différents vitraux dont nous reparlerons plus loin. On remarque également les stalles où prenaient place autrefois les « chantres ».

De chaque côté du choeur, se trouve un autel plus petit : celui de gauche est consacré à la Vierge Marie et celui de droite à St Roch.

 

Les vitraux :

Dans le chœur : 

Au centre : St Julien de Brioude Julien était originaire de Vienne, sur le Rhône, dans le Dauphiné. Officier de l’armée impériale, converti au christianisme, il quitte l’armée et s’enfuit jusqu’en Auvergne à l’époque de la persécution de Dioclétien (empereur du 20 novembre 284 au 1er mai 305), car on exige du soldat le culte de l’empereur considéré comme un dieu.

Certaines sources nous disent qu’il aurait été rattrapé près du village de Brioude en Auvergne et que les soldats l’auraient décapité.

D’autres historiens affirment qu’après avoir vécu caché pendant quelque temps chez son ami St Ferréol, il décide de se dénoncer comme chrétien et de se livrer aux autorités. Condamné à mort, il est décapité près de Brioude en 304. Ses reliques furent découvertes par St Germain d’Auxerre en 431.

On venait à Brioude sur le tombeau de St Julien dès le IVème siècle, un des sanctuaires les plus anciens d’Auvergne. Son culte fut si grand que près de 90 localités et communes portent son nom en France, comme St Julien-de-Coppel, dans le Puy-de-Dôme qui est jumelé avec St Julien-des-Landes. On peut ajouter que 540 paroisses l’ont également pris comme protecteur. St Julien de Brioude est souvent représenté en costume du Bas-Empire (tenue militaire de l’époque). On le fête le 28 août.

A droite :

En haut :

St Adrien de Nicomédie. Adrien est un officier païen, chef des gardes de l’empereur Maximien (qui régna de 286 à 305) à la cour de Nicomédie en Bithynie (région de la mer de Marmara et de la mer Noire) en Asie Mineure. Très impressionné par le courage des chrétiens persécutés, il se 4 déclare « chrétien » avant même d’être baptisé. Arrêté et emprisonné, il est également soumis à la torture avant d’être exécuté en 303, en même temps que son épouse Nathalie. Ses reliques furent transportées à Rome au IVème siècle et une basilique lui est dédiée. Il est fêté le 8 septembre. Il est le patron des soldats, des gardiens de prison et des professionnels de l’armement. Il est invoqué pour guérir la peste.

En bas :

Ste Adèle Née vers 675, elle est la fille du roi d’Austrasie Dagobert II et de la princesse Mathilde ; elle est mariée et mère d’un fils. Lorsqu’elle devient veuve, elle est sollicitée par de nombreux prétendants, mais elle préfère entrer en religion. Elle devient alors disciple de St Boniface et fonde le monastère Palatiole (aujourd’hui Pfalzel) non loin de Trèves en Allemagne, dont elle fut l’abbesse Elle est aussi la grand-mère de St Grégoire d’Utrecht. Elle meurt en 735. Elle est fêtée le 24 décembre.

A gauche :

En haut :

St Eugène de Carthage Evêque de Carthage, il fut chassé par les Vandales ariens et condamné par le roi Hunéric à être ouvrier agricole, puis il fut exilé avec ses compagnons (fidèles et diacres) au désert de Tripoli où ils connurent tous de grandes souffrances. En 487, Eugène put revenir à Carthage, mais les persécutions reprirent huit ans plus tard ; il fut à nouveau exilé, cette fois dans le Languedoc. Il mourut à Albi en 505. Il est fêté le 13 juillet. 

En bas :

Ste Nathalie Epouse de St Adrien, elle partage son martyre à Nicomédie avec 23 compagnons, en l’an 303. Elle est fêtée le 26 août. Dans le transept, 

A droite (côté nord) :

St Louis, roi de France, et Ste Jeanne d’Arc. 

A gauche (côté sud) :

Le cœur immaculé de Marie et le Sacré-Cœur.

Dans les nefs latérales, 

A droite (côté nord) :

Un très beau vitrail commémorant la guerre 14/18, offert par Mme Prudent Tesson à la mémoire de son fils Raymond mort au cours du conflit. (voir annexe)  Dans chaque bas-côté, les médaillons ornant les vitraux sont des évocations des litanies de la Vierge Marie. : Cœur immaculé de Marie Rose mystique Porte du ciel Arche d’alliance Etoile du matin Refuge des pécheurs Reine des martyrs Reine du très saint rosaire Reine de la paix 

En façade:

Au-dessus du porche, le vitrail de N.D. de Lourdes commémore le centenaire des Apparitions de la Vierge à Bernadette. Il fut posé en mars 1959.

 

 HISTOIRE

On ne sait pas exactement de quand date la reconnaissance officielle d’une paroisse à St Julien-des-Landes. Ce que l’on sait, c’est qu’elle tient son nom des moines venus de Brioude, en Auvergne, qui l’appelèrent ainsi en hommage à leur saint patron, un officier romain martyrisé en 304 pour s’être converti au christianisme. Son nom fut d’abord Sanctus Julianus (1058), puis Sancti Juliani (v. 1300), ensuite Sanctus Julianus de Landis (1533), et enfin Saint Jullien-des-Landes au début du XVIIème siècle.

Un premier lieu de culte fut édifié à St Julien sans que l’on puisse indiquer à quelle époque, à quel endroit exact, ni à quoi il ressemblait. On sait seulement qu’il en est fait mention en 1058, dans le cartulaire de Sainte-Croix de Talmont.

Puis une autre église fut construite au XIIème siècle. Elle s’élevait sur l’actuelle place Jeanne d’Arc et était probablement entourée du cimetière, comme cela fut longtemps la tradition. A la fin du XIXème siècle, le bâtiment, peut-être insuffisamment réparé après l’incendie de 1794, semble vétuste et trop exigu pour permettre le bon exercice du culte. La décision est prise de construire un nouvel édifice, plus vaste et plus salubre.

La première pierre de l’église actuelle fut posée le 8 décembre 1885.

Dans le fond de l’église, deux pierres tombales ont été dressées de manière à s’intégrer aux murs : ce sont celles de Jacques Foucher, écuyer, seigneur de Brandeau, et de son épouse, Claude Durand de Malvoisine, décédée en 1588 ; ils s’étaient mariés en 1550.

En 1889, le maître-autel qui se trouvait dans l’ancienne église est transféré dans la nouvelle ; on y ajoute le retable et le ciborium. Le chœur sera transformé en 1960 et 1968. La bénédiction de la statue de St Julien qui surplombe le porche d’entrée aura lieu en 1892 ; les vitraux de St Louis et Jeanne d’Arc seront posés en 1896.

L’année 1897 verra l’achat, la pose et la bénédiction des cloches : Louise-Berthe (747 kg), Charlotte-Lucile (529 kg) et Joséphine-Marie (365 kg). La pose du chemin de croix a eu lieu en 1904. C’est en septembre 1922 qu’on apposa dans l’église le monument de marbre conçu par l’architecte Libaudière, qui rappelle les noms des 44 soldats tués au cours de la Grande Guerre.

Le 30 octobre 1926, l’église reçoit les reliques de Ste Thérèse de l’Enfant Jésus et le 4 janvier 1927 celles de St Jean-Marie Vianney.

De juin 1940 à août 1944, une petite garnison utilisa le clocher de l’église comme poste d’observation. Derniers témoins de cette époque difficile, les graffitis et dessins que les soldats gravaient dans la pierre pour tromper leur ennui… Les constructeurs de l’église de St Julien avaient vu grand, sans doute à cause de l’importance de la population et de la générosité des bienfaiteurs. Mais il faut reconnaître que, plantée au cœur du bourg, elle reste imposante et que son éclairage nocturne la met joliment en valeur.

INFOS PRATIQUES

Ouvert toute l’année

 TARIF

Gratuit, en libre accès.

SITE WEB

Source : Paroisse des Achard, A. Mornet (autorisation d’utilisation textes et photos) 

Descriptif et histoire de l’église en pdf  (fournis par la paroisse) 

COORDONNÉES

Adresse  :Rue de Verdun, 85150 Saint-Julien-des-Landes

Téléphone : 02 51 46 62 15